APERÇU DU PAYS
EMPLACEMENT ET TAILLE
Le Tadjikistan est un pays enclavé situé en Asie centrale. Légèrement plus petit que l’État du Wisconsin, le territoire du Tadjikistan est mesuré à 143 100 kilomètres carrés (55 251 milles carrés). Il partage des frontières avec l’Ouzbékistan (1 161 kilomètres) à l’ouest, la Chine (414 kilomètres) à l’est, l’Afghanistan (1 206 kilomètres) au sud et le Kirghizistan (870 kilomètres) au nord. La capitale, Douchanbé, se trouve à l’ouest, près de la frontière ouzbèke.
POPULATION
En juillet 2001, la population du Tadjikistan estimée par la Central Intelligence Agency des États-Unis était de près de 6,6 millions. La densité de population du pays de 143 personnes par kilomètre carré est faible, sauf que 93 % du pays est montagneux, ce qui se traduit par une densité de population plus réelle de 488 personnes par kilomètre carré ; ce chiffre est l’un des plus élevés au monde. Le taux de croissance du Tadjikistan est d’environ 2,12 %. Il a également un taux de mortalité infantile élevé, estimé à 117,4 décès pour 1 000 naissances vivantes. Par rapport à de nombreux autres pays, l’espérance de vie à la naissance au Tadjikistan est faible, estimée à 64 ans. Contrairement à de nombreux autres pays, la population rurale du Tadjikistan augmente en raison d’un taux de fécondité plus élevé dans les campagnes et de la réduction des possibilités d’emploi dans les centres urbains.
Les Tadjiks représentent environ 65 %, les Ouzbeks environ 25 % et les Russes – pour des raisons économiques et politiques – moins de 3,5 % de la population. La province autonome (auto-gouvernée) du Badakhshan est principalement habitée par des Tadjiks du Pamir dont les divers dialectes peuvent être considérés comme des langues distinctes des autres dialectes tadjiks parlés au Tadjikistan. De plus, alors que les Tadjiks et les Ouzbeks sont pour la plupart des musulmans sunnites, la grande majorité des habitants du Badakhshan sont des musulmans chiites. D’autres groupes ethniques, tels que les Turkmènes, les Kirghizes et les Tatars vivent au Tadjikistan. Si le tadjik est la langue officielle du pays, le russe et l’ouzbek sont largement utilisés, notamment dans les milieux d’affaires.
INDUSTRIE
ALUMINIUM
Après des années de forte baisse, la fin de la guerre civile en 1997 a permis une croissance relativement forte du secteur industriel, y compris des augmentations réelles de 8 % en 1998 et de 5 % en 1999. Le pilier du secteur industriel du Tadjikistan est la production d’aluminium, qui nécessite de l’alumine et de grandes quantités d’énergie électrique. Même si le Tadjikistan n’a pas sa propre source d’alumine, en raison de son potentiel d’énergie électrique excédentaire, l’Union soviétique a construit la fonderie de Tursonzoda, l’une des plus grandes fonderies d’aluminium au monde, près de Douchanbé. L’usine peut produire jusqu’à 500 000 tonnes métriques d’aluminium par an. En raison de problèmes économiques similaires à ceux du secteur agricole, cependant, depuis l’indépendance, la production d’aluminium a diminué. Plus de 90 % de l’aluminium produit est exporté. Alors que la production d’aluminium en 1990 était à un sommet de 450 000 tonnes métriques, en 1997, elle avait atteint un minimum de 189 000 tonnes métriques. Récemment, cependant, le gouvernement a tenté de fournir les intrants nécessaires pour augmenter la production d’aluminium. Par conséquent, la production d’aluminium en 2000 a été estimée à environ 300 000 tonnes métriques.
EXPLOITATION MINIÈRE
Le Tadjikistan possède d’importants gisements minéraux, largement inexplorés, tels que l’or, l’argent, l’antimoine et le charbon. L’accès physique aux sites, dans des zones reculées avec une infrastructure limitée, a été difficile et coûteux. Une joint-venture entre la société britannique Nelson Gold Company et le gouvernement tadjik, Zeravshan Gold Company, a été un succès. En 1999, la production d’or au Tadjikistan s’élevait à 2,7 tonnes métriques. Outre l’or, le Tadjikistan contient l’un des plus grands gisements d’argent au monde, Adrasmanskoye, que le pays espère développer avec l’aide d’investisseurs étrangers. Neuf des 34 gisements d’antimoine de l’ex-Union soviétique se trouvent au Tadjikistan. En 1997, 800 tonnes métriques de plomb ont été produites.
ÉNERGIE
Le Tadjikistan est un importateur net d’énergie. En 1999, elle consommait environ 29 000 barils de pétrole par jour. Le pays possède des gisements de pétrole et jusqu’à 3 500 barils de pétrole brut sont extraits quotidiennement. Il n’y a cependant pas de raffinerie de pétrole, donc tout le pétrole est importé – près de 70 % d’Ouzbékistan. Le Tadjikistan possède de petites réserves de gaz naturel d’environ 200 milliards de pieds cubes et une production nationale mineure. Environ 3 milliards de pieds cubes de gaz naturel par an sont produits au pays. En 1998, 37 milliards de pieds cubes de gaz ont été consommés, la majorité importée d’Ouzbékistan et du Turkménistan. Des gazoducs vont de l’Ouzbékistan à Douchanbé et de l’Ouzbékistan au nord du Tadjikistan. Les autorités tadjikes fournissent du gaz à l’Ouzbékistan en échange de l’utilisation gratuite par l’Ouzbékistan d’un couloir de transport ferroviaire,
En raison du relief du pays et de l’abondance de l’eau, la principale ressource énergétique intérieure est l’énergie hydroélectrique: en 1998, le Tadjikistan a produit 13,1 milliards de kilowattheures (kWh). Les réseaux électriques du sud et du nord sont reliés à l’Ouzbékistan. Au cours de la dernière décennie, en fonction des précipitations et des besoins intérieurs, le Tadjikistan a été à la fois un exportateur net et un importateur net d’électricité. En raison d’une sécheresse régionale, commencée en 2000, le pays a connu de graves pénuries d’électricité. Elle a importé plus d’électricité et imposé de plus en plus de coupures de courant aux clients résidentiels. Les prix de l’électricité ont été relevés en avril 2000 pour limiter la demande. L’usine d’aluminium de Tursonzoda consomme 40 % de l’électricité produite par le pays. Un nouveau barrage hydroélectrique, Sangtuda, est en construction avec des financements russes et iraniens. Il devrait éliminer le besoin du Tadjikistan d’importer de l’électricité dans le nord et laisser suffisamment d’excédents pour l’exportation. Une liaison entre les réseaux électriques nord et sud est également prévue. Une étude sur l’amélioration du réseau électrique tadjik, financée par le gouvernement koweïtien, est en cours depuis 2001.
SERVICES FINANCIERS
Il y avait 17 banques enregistrées en 1999. Quatre grandes banques commerciales – Agroinvest-bank, Orion Bank, Vnesheconombank et Savings Bank – représentent près des trois quarts de tous les dépôts et prêts du pays. Le secteur bancaire, cependant, est entaché de mauvaise gestion et d’un historique d’extension des créances douteuses. Il existe également peu de programmes spécialisés dans les petits prêts aux secteurs de l’agriculture et des petites entreprises, qui constituent un élément crucial de l’économie. Une étude a estimé que les propriétaires de micro et petites entreprises paient jusqu’à 130 % de taux d’intérêt sur les prêts.
